30 mai 2008
Mes ongles oblongs griffent cette porte
Mes ongles oblongs griffent cette porte kilométrique.
Je la martèle en tête, entêté que je suis, empoivré de sel.
Que de bornes éborgnées à dépasser, à destituer,
pour te restaurer à la carte du tendre, au menu de tes hanches,
pour te courber les cils, te gifler de baisers.
De tes aisselles goûter le miel, fouler les failles de tes dents.
Mes ongles oblongs se brisent, s'échardent sur ce judas morose,
se recroquevillent et s'étiolent à vouloir le percer.
Cette porte à peine éclose est close à tout avenir,
et mes mots roses sont couverts de bleus,
de fissions d'hématomes, de fusions douloureuses,
d'une réponse sans question.
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