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j'hirondelle d'elle
et ses peu de printemps
donnent des couleurs
à tant de mes automnes
des nuances si belles
des iles sous le vent
qui redorent mon ardeur
par tout ce qu'elles me donnent
d'elle je me ficelle
jamais avant autant
car je jouis de son coeur
et de son corps résonne
et tant qu'encore frêle
elle m'offre ses instants
de rien je n'ai plus peur
à sa fraicheur m'abonne
de tant et tant de miel
de douceurs de calmants
du ciel de ses dents
et de toute elle en moi
mais les ans sont mortels
et parfois et souvent
je ressens la douleur
qui demain sera tonne
alors ainsi soit-elle
je la veux tout le temps
jusqu'à c'que venue l'heure
d'un soir au téléphone
où elle dira d'un ton de grèle
que je serai pourtant
son premier son bonheur
avant que d'être atone
tout en lui souhaitant bel
chaque autre de ses amants
et que sans nulle rancoeur
enfin je me raisonne
à replier mes ailes
à briser mes élans
à subir mes pleurs
jusqu'à c'que que la fin sonne