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Ecriturlututu
9 février 2009

330

Grandir c'est accepter de perdre momentanément son enfance, de la mettre en filigrane plutôt, car elle reste et restera toujours présente. C'est tenter aussi, dans le même temps, d'en tirer le meilleur pour soi et pour les autres, de positiver ce qui en elle a eu le plus d'importance, même si ce n'est qu'un bout de rêve, un échantillon de créativité. Rien n'est plus difficile que ce passage d'un confort relatif à un confort qu'on doit se forger années après années. Confort fragile, qui peut voler en éclats du jour au lendemain, puis se reconstruire et se re-défaire, avec ses joies, ses peines, ses envies, ses désespoirs. Jusqu'à la vieillesse qui, paradoxalement, nous ramène à ce faux "paradis perdu" qu'est l'enfance... Faux, car il n'y en a jamais eu : c'est à nous de le construire jour après jour, larme après larme peut-être. Voyez toutes ces personnes très agées qui ne parlent plus que de leurs papas, de leurs mamans, de leurs souvenirs d'enfance... Même leurs traits deviennent asexués, l'âge, plus que tout, rend à la femme et à l'homme une ressemblance que seuls les nouveaux-nés ont. Et combien de derniers mots d'agonisants sont et seront "maman...". C'était mon quart d'heure "pensée profonde", je vais me refaire un jus.

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